Soumis par didier aucher le
Situé à quelques kilomètres d’Albi dans l’ancien bassin minier Carmaux-Cagnac, le musée, installé sur un ancien carreau de mine du XIXe siècle, voit le jour en 1989 à l’initiative de six anciens mineurs bénévoles. En 2007, il devient propriété du Département du Tarn.
Le musée est le dernier témoignage sur site de l’exploitation du charbon dans le Tarn. Il apporte un éclairage à la fois technique et social de l’épopée charbonnière.
Le chevalement et la descente de cage permettent la découverte de 350 mètres de galeries reconstituées où machines et outils sont présentés en situation afin de mieux comprendre le travail du mineur et ses conditions de vie.
L’exposition permanente évoque l’histoire économique et sociale qui a forgé l’identité de ce territoire fortement marqué par la figure de Jean Jaurès. Des expositions temporaires valorisent le patrimoine industriel et environnemental.
Le Musée-mine a pour mission :
- d’assurer la conservation et la valorisation des collections matérielles (machines, outils, fonds graphiques, photographiques et audiovisuels) et des collections immatérielles (telles que les témoignages d’anciens mineurs) et le paysage minier ;
- de diffuser la connaissance par un programme de manifestations variées : expositions temporaires, ateliers pédagogiques, conférences, évènementiels, etc. ;
- de contribuer à la mise en réseau du patrimoine tarnais.
Musée-mine départemental
81130 Cagnac les Mines
Tél. : 05 63 53 91 70
Courriel : musee.mine(at)tarn.fr
http://musee-mine.tarn.fr
Horaires et périodes d’ouverture
De mai à octobre : tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Juillet & août : tous les jours de 10h à 19h.
De novembre à avril : du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h, dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Visites guidées
Se renseigner au préalable auprès du musée.
Tarifs
Adultes : 7 €
Groupes (à partir de 15 pers.) : 5,50 €
Enfants (de 5 à 18 ans) : 4 €
Scolaires et étudiants : 4 €
Gratuit pour les moins de 5 ans.
Le Musée-mine départemental, passeur de mémoires
Le musée-mine met en valeur les traces d’un passé glorieux où le charbon était le "pain" de l’industrie et les mineurs des gueules noires qui n’hésitaient pas à descendre dans les entrailles de la terre bravant tous les dangers dans des conditions difficiles.
Il est en ce sens un passeur pour l’histoire du bassin minier et s’appuie sur la mémoire industrielle, historique, sociale, technique et les traces matérielles et immatérielles encore présentes dans le fonds de collection du musée et sur le territoire.
Un nouveau parcours permanent, s’ancrant dans ces mémoires et leurs traces, est proposé aux visiteurs depuis 2009, avec, en intérieur, les salles Jean JAURES et Emile GRAND et, en extérieur, le jardin des machines et le carreau de mine.
Ce parcours permanent "au jour" continue "au fond" avec les 350 mètres de galeries de mine reconstituées.
Salle Jean Jaurès
A travers les fonds de collection du musée, issus principalement du XXe siècle, le visiteur découvre en préambule la mine et ses contextes - géologique, historique et technique - qui lui permettent une immersion dans le monde de la mine.
Le parcours se poursuit avec la découverte des différents territoires que l’on pouvait trouver dans le bassin minier : un territoire industriel avec les industries annexes complétant l’extraction du charbon ; un territoire social, notamment par la présentation des cités minières et des œuvres sociales des sociétés de mine ; et enfin un territoire politique et syndical, le monde minier et particulièrement Carmaux, étant connu pour ses luttes sociales.
La personnalité de Jean Jaurès, homme politique soutenant les revendications des mineurs, est évoquée, tout comme les différentes personnalités du territoire - patrons, techniciens, syndicalistes… - ayant contribué à forger la forte identité du bassin Carmaux-Cagnac.
L’homme est ainsi au cœur du parcours et de nombreuses photographies, issues du fonds de collection récemment acquis, présentent le mineur en situation de travail. Mineur de jour, mineur de fond, ces termes génériques recoupent plusieurs acceptions qui sont mises en image lors de la visite.
Etre mineur, c’est aussi savoir se protéger contre les dangers de la mine. La formation et la sécurité dans la mine étaient deux axes primordiaux pour Charbonnage de France, gestionnaire des mines publiques en France. La sécurité est abordée au sein du musée comme elle l’était auprès des mineurs, c’est-à-dire sous forme ludique : affiche de sécurité, films…
L’exploitation du charbon dans le bassin Carmaux-Cagnac s’achève en 1997. Toutefois son histoire continue à travers la reconversion des sites de transformation du charbon, de la Découverte.
Le charbon continue d’être une des premières sources d’énergie dans le monde?; un espace lié à l’actualité de la production actuelle mondiale du charbon est proposé aux visiteurs.
Salle Emile Grand, audiovisuel et manifestations
Cette salle sert de préambule aux visiteurs avant la descente au fond de la mine et la visite guidée des 350 mètres de galeries. Grâce à des films réalisés par Charbonnage de France, le public s’imprègne du contexte technique et voit les machines en situation d’exploitation.
Des manifestations évènementielles en lien avec les expositions temporaires sont également organisées dans cet espace.
Depuis le mois de juillet 2011, une exposition semi-temporaire sur le thème de la sécurité est également proposée au public (affiches, photographies de mineurs en situation...).
Le jardin des machines
Il accueille les gros éléments du fonds de collection du Musée-mine départemental ; ces objets sont organisés selon des thématiques : le transport du personnel, le chevalement et ses mécanismes…
Le carreau de mine
Pour faire fonctionner le fond, tout un ensemble de bâtiments et d’activités sont nécessaires au jour. A travers une déambulation à l’extérieur, le visiteur peut découvrir les différents bâtiments composant le carreau de mine qui accueille le musée.
Les galeries de mine
Après une présentation du chevalement de mine et de la salle des machines attenante, le visiteur descend au fond comme le mineur, au moyen d’une cage, pour une visite de 350 mètres de galeries reconstituées. L’immersion est saisissante et, de la gare souterraine à la galerie d’écoulement en passant par le front de taille, le public découvre les conditions de travail "au fond" ainsi que les machines et techniques utilisées pour l’exploitation et l’extraction du charbon.